Le départ de DRHEAM-CUP/GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE a été donné dimanche à 13h à Cherbourg-en-Cotentin. Sur le plan d’eau, la SNSM était fidèle au poste pour intervenir en cas de besoin, comme l’explique Jean-Marie Choisy, délégué départemental de la Manche.
Pouvez-vous nous présenter la SNSM de la Manche ?
La SNSM dans la Manche, c’est 20 stations permanentes et une saisonnière à Chausey qui assure la surveillance des îles pendant sept mois, un centre de formation et d’intervention qui est à Saint-Martin de Bréhal, ça représente 550 sauveteurs bénévoles en tout. L’année dernière, sur les 350 kilomètres de côtes, nous sommes intervenus 198 fois sur ordre du CROSS Jobourg pour porter secours à 300 personnes. Et le délai d’appareillage moyen, entre l’alerte sur le portable et le moment où le bateau part, est de 14 minutes, de jour comme de nuit toute l’année, ce qui montre la disponibilité des bénévoles, qui sont certes entraînés pour ça, mais qui, pour 60% d’entre eux, travaillent.
Quels moyens la SNSM met-elle à disposition pour le départ de la DRHEAM-CUP dimanche ?
Nous avons quatre moyens de la SNSM basés sur le Cotentin : le canot tous temps Mona-Rigolet de Goury, le semi-rigide de 7,50 mètres d’Urville-Nacqueville, la vedette légère de 9 mètres de Fermanville, Cap Lévy II, et le canot tous temps Amiral de Tourville de Barfleur, soit en tout 25 personnes. Nous nous retrouverons dimanche à 10h30 à l’ouvert de la petite rade, nous accompagnerons la sortie des voiliers en grande rade puis vers le cap Lévi devant la baie du Becquet, où nous serons positionnés pour le départ.
Ensuite, après le départ, les unités de Fermanville et de Barfleur regagneront leur base vers l’est, les deux autres accompagneront la flotte vers l’ouest en faisant route vers leur base.
Les conditions devraient être assez idéales pour le départ, cela rend-il votre travail plus facile ?
Pas forcément, parce que comme il va faire beau, il y aura sans doute beaucoup de monde sur l’eau, ce qui augmente forcément les probabilités de collisions, y compris entre les bateaux participants qui sont très nombreux, et d’avaries. Les avaries traditionnelles que nous rencontrons sur ce type de manifestation, ce sont les pannes de moteur, les bouts dans l’hélice, voire un homme à la mer, ça peut arriver, notamment sur les semi-rigides, tout le monde n’a pas toujours les sécurités à poste. Nous intervenons sur ordre du CROSS qui envoie selon les cas le bateau le plus approprié, nous n’assurons en revanche pas la police du plan d’eau, ce n’est pas notre mission. Et nous sommes toujours susceptibles d’intervenir dans la journée sur un souci en mer autre que sur la DRHEAM-CUP.
Est-ce important pour la SNSM d’être ainsi associée à la belle fête de la course au large qu’est la DRHEAM-CUP/GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE ?
Oui, c’est essentiel que la SNSM montre son pavillon. Une manifestation de ce genre à Cherbourg avec 103 bateaux sur la ligne de départ, c’est du jamais-vu. Donc c’est important pour la SNSM d’être partenaire d’un tel événement. Nous le sommes en mer, mais aussi à terre, puisque la Ville de Cherbourg-en-Cotentin nous a sollicités pour assurer le secourisme à terre, nous aurons 5 bénévoles mobilisés pour cela.
C’est aussi l’occasion de rappeler que la SNSM a besoin de soutien ?
Oui, bien évidemment, les bénévoles de la SNSM sont les pompiers de la mer et ils ont besoin de continuer à être soutenus, d’autant plus que la période de Covid est relativement problématique avec des dons qui auront diminué, parce que toutes les manifestations assurées par les stations l’été ont été annulées, ce qui fait des dons en moins pour assurer leur budget de fonctionnement. Une station comme celle de Goury a besoin de 50 000 euros par an, et en tout pour le fonctionnement de la Manche, c’est 750 000 euros par an. Donc il faut que les plaisanciers nous aident, ils savent que s’ils ont un problème, la SNSM viendra les chercher, donc leur réflexe doit être d’apporter une contribution à la station de leur choix qui est, je le rappelle, déductible des impôts.