Quatre stations participent à la DRHEAM-CUP

Les stations de Goury-La-Hague, Urville-Nacque­ville, Ferman­ville et Barfleur, ont parti­cipé à la 3ème édition de la DRHEAM CUP/GRAND PRIX DE COURSE AU LARGE. Le Vice-Président de la SNSM Philippe Héral était à bord du SNS 067 Mona Rigo­let ainsi que Jean-Marie Choisy, Délé­gué dépar­te­men­tal.

Le départ de DRHEAM-CUP/GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE a été donné dimanche à 13h à Cher­bourg-en-Coten­tin. Sur le plan d’eau, la SNSM était fidèle au poste pour inter­ve­nir en cas de besoin, comme l’ex­plique Jean-Marie Choisy, délé­gué dépar­te­men­tal de la Manche.

Pouvez-vous nous présen­ter la SNSM de la Manche ?

La SNSM dans la Manche, c’est 20 stations perma­nentes et une saison­nière à Chau­sey qui assure la surveillance des îles pendant sept mois, un centre de forma­tion et d’in­ter­ven­tion qui est à Saint-Martin de Bréhal, ça repré­sente 550 sauve­teurs béné­voles en tout. L’an­née dernière, sur les 350 kilo­mètres de côtes, nous sommes inter­ve­nus 198 fois sur ordre du CROSS Jobourg pour porter secours à 300 personnes. Et le délai d’ap­pa­reillage moyen, entre l’alerte sur le portable et le moment où le bateau part, est de 14 minutes, de jour comme de nuit toute l’an­née, ce qui montre la dispo­ni­bi­lité des béné­voles, qui sont certes entraî­nés pour ça, mais qui, pour 60% d’entre eux, travaillent.

Quels moyens la SNSM met-elle à dispo­si­tion pour le départ de la DRHEAM-CUP dimanche ?

Nous avons quatre moyens de la SNSM basés sur le Coten­tin : le canot tous temps Mona-Rigo­let de Goury, le semi-rigide de 7,50 mètres d’Ur­ville-Nacque­ville, la vedette légère de 9 mètres de Ferman­ville, Cap Lévy II, et le canot tous temps Amiral de Tour­ville de Barfleur, soit en tout 25 personnes. Nous nous retrou­ve­rons dimanche à 10h30 à l’ou­vert de la petite rade, nous accom­pa­gne­rons la sortie des voiliers en grande rade puis vers le cap Lévi devant la baie du Becquet, où nous serons posi­tion­nés pour le départ.

Ensuite, après le départ, les unités de Ferman­ville et de Barfleur rega­gne­ront leur base vers l’est, les deux autres accom­pa­gne­ront la flotte vers l’ouest en faisant route vers leur base.

Les condi­tions devraient être assez idéales pour le départ, cela rend-il votre travail plus facile ?

Pas forcé­ment, parce que comme il va faire beau, il y aura sans doute beau­coup de monde sur l’eau, ce qui augmente forcé­ment les proba­bi­li­tés de colli­sions, y compris entre les bateaux parti­ci­pants qui sont très nombreux, et d’ava­ries. Les avaries tradi­tion­nelles que nous rencon­trons sur ce type de mani­fes­ta­tion, ce sont les pannes de moteur, les bouts dans l’hé­lice, voire un homme à la mer, ça peut arri­ver, notam­ment sur les semi-rigides, tout le monde n’a pas toujours les sécu­ri­tés à poste. Nous inter­ve­nons sur ordre du CROSS qui envoie selon les cas le bateau le plus appro­prié, nous n’as­su­rons en revanche pas la police du plan d’eau, ce n’est pas notre mission. Et nous sommes toujours suscep­tibles d’in­ter­ve­nir dans la jour­née sur un souci en mer autre que sur la DRHEAM-CUP.

Est-ce impor­tant pour la SNSM d’être ainsi asso­ciée à la belle fête de la course au large qu’est la DRHEAM-CUP/GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE ?

Oui, c’est essen­tiel que la SNSM montre son pavillon. Une mani­fes­ta­tion de ce genre à Cher­bourg avec 103 bateaux sur la ligne de départ, c’est du jamais-vu. Donc c’est impor­tant pour la SNSM d’être parte­naire d’un tel événe­ment. Nous le sommes en mer, mais aussi à terre, puisque la Ville de Cher­bourg-en-Coten­tin nous a solli­ci­tés pour assu­rer le secou­risme à terre, nous aurons 5 béné­voles mobi­li­sés pour cela.

C’est aussi l’oc­ca­sion de rappe­ler que la SNSM a besoin de soutien ?

Oui, bien évidem­ment, les béné­voles de la SNSM sont les pompiers de la mer et ils ont besoin de conti­nuer à être soute­nus, d’au­tant plus que la période de Covid est rela­ti­ve­ment problé­ma­tique avec des dons qui auront dimi­nué, parce que toutes les mani­fes­ta­tions assu­rées par les stations l’été ont été annu­lées, ce qui fait des dons en moins pour assu­rer leur budget de fonc­tion­ne­ment. Une station comme celle de Goury a besoin de 50 000 euros par an, et en tout pour le fonc­tion­ne­ment de la Manche, c’est 750 000 euros par an. Donc il faut que les plai­san­ciers nous aident, ils savent que s’ils ont un problème, la SNSM vien­dra les cher­cher, donc leur réflexe doit être d’ap­por­ter une contri­bu­tion à la station de leur choix qui est, je le rappelle, déduc­tible des impôts.